cycle de poésie parlée
proposé par Patrick Dubost
en collaboration
avec le Centre d’Études et de Recherches Comparées sur la Création
dirigé par Eric Dayre
http://cercc.ens-lyon.fr/
et avec les Affaires Culturelles de l'ENS
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mercredi 16 octobre 2013
18h30
Anne-Laure Pigache
&
Sébastien Lespinasse
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Salle Kantor
ENS (Ecole Normale Supérieure)
15, Parvis René Descartes 69007 Lyon
(sur l’avenue Jean Jaures)
Tel 06 21 11 22 54
Métro Debourg
Voir plan ci-dessous
entrée libre
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Anne-Laure Pigache
Anne Laure Pigache vocaliste et improvisatrice...
...joue du pharynx, le larynx, de l'épiglotte, de la langue et... de la
langue. Des mots qu'elle mâche, mastique et malaxe, elle tire une
matière sonore inouïe, un langage qui étonne, inquiète et fait rire tout
à la fois. Quand le son efface le sens, puis se fait sens à nouveau
pour que glisse de nos oreilles à nos synapses cette évidence: la vie
moderne est absurde, souvent, glaciale, parfois, mais encore musicale à
qui veut bien l'entendre.
Discographie :
Les mots qui sonnnent , choeur de voix parlée, juin 2013 (auto édition)
Soudain , duo voix batterie avec Vincent Copier, mars 2013 (distribué par le label Métamkine)
Performances :
Festival des musiques innovatrices de St Etienne, Jazz à
poitiers, Festival Musiques Libres de Besançon, L'atelier du son de
France culture, Festival Micro de Roanne, Festival petits chahuts
itinérants, festival Mon Inouïe symphonie à Dunkerque, festival de
l'Arpenteurs (38), Festival Michto, galerie Laflamme à Crest, Théâtre du
cercle (rennes), Les soirées Verveine du collectif Lumière d'août
(rennes), Ramdam, le DOC à Caen, la Bascule à Rennes, le Nova à
Bruxelles, l'atelier du plateau à Paris, le 102 à grenoble ....et bien
d'autres
Contribution :
Echo partition, contribution à la 3ème édition de la revue ce qui secret, janv 2013.http://www.cequisecret.net/parnom/187
Site : www.uneportedansledos.com <http://www.uneportedansledos.com>
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Sébatien Lespinasse – Photos Maëlle Chastanet
Né à Marseille, Sébastien Lespinasse vit, dort, rêve et travaille entre Toulouse & Montreuil.
Il se dit : entrepreneur d'expériences, laboureur de langues,
activiste polyglotte, redécouvre et interprète les pionniers de la
poésie sonore ( futuristes, dada, lettristes... ), tisse étroitement les
sons et les sens dans des improvisations poétiques, prend les mots à la
gorge et les jette par dessus page, perfore les métaphores lors de
performances souvent ludiques, bute, cogne, frotte les oreilles,
tympans, peau, yeux, œsophage, estomac, tripes, etc...
« On gonfle les mots ils gonflent leur peau de mots autour de nos
souffles ils me regonflent quand j'expire on ne se dégonfle pas je
continue la pression mes doigts crissent le long de la peau plastique
ils sont gonflés à bloc parfois les mots me gonflent parfois les mots
nous crèvent parfois les mots éclatent. »
Bibliographie :
- Tendresses Animales, avec Sabine Petit, éd. Le Chant des Muses, Béziers, 2010.
- &, avec Maëlle Chastanet, éd. Book Machine Press, Beaubourg Paris, 2013.
- Fougax et Barrineuf vont en bâteau, éd. Gros Textes, Châteauroux-les-Alpes, 2013.
Discographie :
- "Pneuma-R", mars 2012 (éd. Trace Label)
- "Pneuma-Récital, live in Barjols", avril 2008 (éd. Z.I.P / Plaine Page).
- "R", improvisation et poèmes en solo, enregistrés par Pierre Olivier Boulant (éd. Pneuma 01, 2006)
- "Aphorismes", duo poésie improvisée / trompette, avec Sébastien Cirotteau (éd. Pneuma 00, 2005)
Page web : http://www.dailymotion.com/video/xb1ska_bruits-de-bouche-sebastien-lespinas_creation
(Captation d’un Pneuma-Récital à Beaubourg, le 28 octobre 2009)
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Ci-contre : liste (partielle) des poètes invités en sept ans.
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La Scène Poétique...
Les poètes, de plus en plus souvent, lisent en public.
Ils quittent
l’isolement de la “chambre
d’écriture”, prennent le train, serrent
les mains de quelques inconnus,
s’emparent d’un micro et, quand le silence est
là, lisent à voix haute.
Ils donnent à entendre un peu de cette voix qui précède la main dans l’écriture.
Cette voix qu’ordinairement on n’entend pas.
De plus en plus la poésie sort du livre et circule par la bouche et les oreilles autant que par les yeux.
Les sollicitations répétées obligent le poète à un travail et une réflexion sur la lecture publique et sur les rapports de l’écrit à la parole, de la page à l’espace, du corps à la pensée.
Faut-il lire debout ?
Assis ?
Tout en douceur ?
Avec fracas ?
Faut-il réfréner sa violence ?
Faut-il refuser de séduire ?
Lire d’un bloc ?
Ou au contraire varier les registres ?
Les dispositifs ?
Faut-il s’entourer d’accessoires visuels ou sonores ?
Et que faire de son corps ?
Les mains ?
Les yeux ?
La poésie peut-elle se passer des corps ?
Des hésitations ?
Faut-il expliquer ?
Ou surtout ne rien expliquer ?
Saluer ?
Fuir devant les applaudissements ?
Revenir pour répondre aux questions ?
Vendre quelques livres ?
Et considérer tout cela au final comme une mise à l’épreuve du texte ?
Ou plus simplement une mise à l’épreuve du poète ?
Toutes ces questions, et bien d’autres encore, se posent à celui qui, sorti du silence de l’écriture, affronte le silence incertain, imprévisible, parfois tout relatif, parfois magnifique, d’un auditoire.
Patrick Dubost
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